La consommation de poisson est souvent recommandée par les experts, mais il y a un aspect dont il faut toujours tenir compte et qui concerne plus particulièrement certaines espèces : la présence de mercure. L’espadon et le thon rouge sont parmi les variétés qui en contiennent le plus.
Le mercure est un élément chimique que l’on trouve sous différentes formes dans l’eau, l’air, le sol mais aussi dans certains aliments, comme le poisson.
Il est très probable que nous soyons exposés au méthylmercure par notre alimentation. Il s’agit d’un type de mercure qui se forme lorsque le mercure inorganique présent dans l’air se combine avec une molécule organique telle que le carbone, se fixe aux gouttelettes d’eau et pénètre dans le sol, les lacs, les rivières ou les océans, contaminant ainsi les sources alimentaires.
Lorsque le mercure pénètre dans l’eau, il va sans dire qu’il peut s’accumuler dans la chaîne alimentaire marine, et se sont principalement les plus grandes espèces de poissons qui contiennent les plus grandes quantités de mercure.
Le problème est que le mercure est un métal toxique et que l’exposition à cette substance au-delà des seuils fixés peut être risquée, notamment pour les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes et les personnes fragiles.
Comme l’explique le Dr Dan Brennan :
“Le niveau de sécurité pour la consommation de poisson est de 1 partie par million (ppm) de mercure par semaine. Pour rester en dessous de ce seuil, choisissez des poissons à faible teneur en mercure et limitez votre consommation à un ou deux repas par semaine”.
Les poissons qui contiennent le plus de mercure
Comme nous l’avons dit, ce sont certaines espèces de poissons qui nous exposent le plus au mercure, comme :
L’Espadon
Prédateur qui habite plusieurs zones océaniques et qui est l’une des plus grandes sources de mercure. Il a une charge moyenne de mercure de 0,995 ppm et des charges maximales allant jusqu’à 3,22 ppm.
Comme l’a déclaré Patrizia Cattaneo, directrice de l’école de spécialisation en inspection des denrées alimentaires d’origine animale de l’université de Milan :
“L’espèce la plus exposée à la contamination par le mercure chimique est l’espadon et les Italiens, surtout dans les régions du nord, en sont de grands consommateurs. Le poisson frais provient principalement d’Espagne et, s’il est pêché en Méditerranée, il présente des niveaux de méthylmercure plus élevés que les poissons d’origine atlantique”.
Requins (roussette, requin bleu, requin-taupe)
Les requins ont une charge en mercure similaire à celle de l’espadon. En tant qu’espèce prédatrice, ils ont généralement une mesure moyenne de mercure de 0,979 ppm, avec des mesures plus élevées atteignant 4,54 ppm.
Thon rouge
Les gros thons, comme le thon rouge, peuvent contenir des niveaux élevés de mercure. Entre autres, la contamination la plus élevée a été constatée par une étude dans le thon rouge pêché en Méditerranée.
Mais, rassure la Fondation Veronesi :
“Aucun problème, en revanche, pour les conserves et les thons frais que l’on trouve dans les supermarchés, généralement de l’espèce yellowfin (petite taille), dans lesquels les valeurs de méthylmercure apparaissent toujours bien en deçà des limites légales”.
Voici les règles de base à prendre en compte pour les enfants et les femmes enceintes :
Les indications récentes de la communauté scientifique sont assez claires : les femmes enceintes et les enfants, par mesure de précaution, ne devraient pas manger le requins (roussette, requin bleu, requin-taupe), le poisson épée et le thon rouge.
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