Le surimi est un aliment qui suscite de nombreuses interrogations, souvent entouré de mythes et de vérités déformées. Dans cet article, nous allons dissiper ces doutes et vous apporter les informations nécessaires pour comprendre ce qu’est réellement le surimi. Son histoire, son processus de fabrication, sa composition, les bénéfices pour la santé qu’il peut apporter ainsi que son impact environnemental sont autant d’aspects que nous aborderons.
Le surimi, un aliment controversé : qu’est-ce que c’est vraiment ?
Histoire du surimi
Inspiré d’une recette traditionnelle japonaise appelée le kamaboko, une pâte de poisson en rouleau parfois aromatisée au crabe, le surimi a su s’adapter aux goûts occidentaux. Contrairement à certaines idées reçues, il n’est pas fabriqué à partir de déchets de poisson mais suit bien une recette spécifique.
Apparition du surimi en France
Depuis les années 1990, la popularité du surimi ne s’est jamais démentie en France. En effet, plus de 43 000 tonnes ont été vendues en 2022, signe indubitable que ces bâtonnets aromatisés au crabe ont su trouver leur place dans nos assiettes.
Maintenant que vous savez ce qu’est le surimi et comment il a conquis la France, passons à l’étape suivante : comment est-il fabriqué ?
Dévoilement du processus : comment le surimi est-il fabriqué ?
Etape 1 : la sélection du poisson
Selon la norme volontaire NF V45-068, le surimi doit contenir au moins 30 % de chair de poisson. Généralement, les pêcheurs utilisent du merlu ou du colin pour sa production.
Etape 2 : transformation et façonnage
Une fois la chair extraite, elle est lavée puis broyée. À cette pâte sont ajoutés différents composants comme des arômes, des agents de texture ainsi que des additifs pour en accentuer le goût. Le mélange obtenu est alors façonné en bâtonnets, cubes ou autres formes avant d’être cuit.
Après avoir démystifié le processus de fabrication du surimi, il est temps d’examiner plus en détails sa composition réelle.
La composition du surimi : entre réalité et idées reçues
Vérité sur la chair de poisson dans le surimi
Certaines marques comme Fleury Michon et Coraya insèrent jusqu’à 46 % de chair de poisson dans leurs produits. Cependant, d’autres marques peuvent respecter juste le minimum requis par la norme AFNOR soit 30 %.
Additifs alimentaires dans le surimi
Au-delà de la chair de poisson, on retrouve également différents additifs tels que l’amidon, le sucre, le sel, mais aussi des arômes, du sorbitol et des polyphosphates. Ces éléments permettent d’obtenir une saveur proche de celle du crabe et de conserver la texture spécifique au surimi.
Maintenant que nous avons décortiqué sa composition, penchons-nous sur le volet santé : quels sont les bienfaits et méfaits du surimi ?
Les bâtonnets de surimi sont-ils bénéfiques pour la santé ?
Apports nutritionnels du surimi
Tout d’abord, il faut savoir que le surimi est un aliment plutôt riche en protéines. De plus, sa teneur en matières grasses reste assez faible. C’est donc un produit qui peut convenir dans le cadre d’une alimentation équilibrée.
Méfaits potentiels du surimi
Cependant, malgré cette qualité nutritionnelle, il ne faut pas négliger l’aspect ultra-transformé du surimi. Les additifs et autres agents aromatisants peuvent notamment poser question quand à leur impact à long terme sur la santé.
Poursuivons notre analyse avec un focus sur l’intérêt – ou non – du surimi dans le cadre d’un régime minceur.
Analyse nutritionnelle : le surimi, ami ou ennemi de votre régime minceur ?
Le profil calorique du surimi
Avec son apport relativement faible en calories et sa richesse en protéines, le surimi semble être un choix judicieux pour ceux qui suivent un régime hypocalorique. Toutefois, les additifs qu’il contient peuvent freiner certaines personnes dans leur choix.
La question des additifs
En effet, si le surimi est plutôt allégé en matières grasses et en calories, il contient néanmoins des arômes et des colorants qui pourraient avoir une incidence sur la santé à long terme.
Après cette analyse nutritionnelle, nous nous pencherons sur la nature des additifs utilisés dans le surimi.
Les additifs dans le surimi : naturels ou chimiques ?
Identification des additifs
Le surimi recèle différents types d’additifs : sucre, sel, sorbitol et polyphosphates. Ces derniers sont notamment utilisés pour améliorer la texture du produit final.
Nature de ces additifs
Bien que certains de ces éléments soient présents naturellement dans notre alimentation (sucre, sel), d’autres comme le sorbitol ou les polyphosphates sont issus de l’industrie chimique. Leur impact à long terme sur la santé est encore sujet à débat au sein de la communauté scientifique.
Maintenant que nous avons fait le tour des additifs présents dans le surimi, passons en revue son impact environnemental.
Surimi et pratiques environnementales : quel impact écologique ?
Sources de poissons utilisées
Selon la marque et la qualité du produit, le type de poisson utilisé peut varier. Les espèces les plus communes sont le merlu et le colin, deux poissons qui ne sont pas menacés. Cependant, leur pêche n’est pas sans conséquence pour l’écosystème marin.
Processus de production
L’autre volet environnemental concerne le processus de production du surimi. En effet, la transformation de la chair de poisson en surimi nécessite une importante consommation d’énergie et d’eau.
Après avoir abordé son impact écologique, parlons maintenant des différentes manières de consommer le surimi.
Savoir consommer le surimi : conseils et précautions
Consommer avec modération
Comme beaucoup d’aliments transformés, il est préférable de consommer le surimi avec modération. Certains additifs peuvent présenter des risques pour la santé à long terme.
Choisir un surimi de qualité
Pour profiter au mieux des bienfaits du surimi tout en limitant ses éventuels méfaits, il est conseillé de choisir un produit contenant un maximum de chair de poisson et un minimum d’additifs.
Pour finir cet article complet sur le surimi, résumons ensemble les points clés que nous avons abordés.
Dans ce tour d’horizon du surimi, nous avons vu qu’il s’agit d’un aliment inspiré d’une recette japonaise traditionnelle qui a su conquérir la France. Sa fabrication implique l’utilisation d’au moins 30% de chair de poisson selon une norme volontaire. Cependant, sa composition peut varier d’une marque à l’autre avec la présence de différents additifs. Bien qu’il soit riche en protéines et relativement faible en matières grasses, l’idée est de rappeler qu’il s’agit d’un produit ultra-transformé dont la consommation régulière pourrait avoir des conséquences sur la santé. Enfin, son impact environnemental n’est pas négligeable, entre la pêche des poissons utilisés et le processus de production énergivore. Pour une consommation responsable, il est recommandé de choisir un surimi de qualité et de le consommer avec modération.
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